Jumanji est un de mes films préférés, un de ceux qui ont marqué mon enfance. Quand j’ai appris la sortie 22 ans après d’un second opus, j’ai été dans un premier temps super heureuse de retrouver l’univers de Jumanji puis dubitative quant à la réalisation et l’adaptation d’une éventuelle suite.
Jumanji : Bienvenue dans la jungle n’est pas une suite directe du premier opus car on ne retrouve pas les personnes de Judy, Peter et Allan même si quelques références sont faites dans le film. Ce qui est plutôt un bon choix de la réalisation pour leur permettre de créer une toute nouvelle histoire autour de ce jeu. L’histoire commence donc sur la dernière scène du premier Jumanji, le jeu de société se retrouve sur une plage où il va être récupéré par un père de famille qui va l’offrir à son fils. Mais, à l’ère des jeux vidéo et afin d’être plus moderne, Jumanji s’adapte aux nouveaux jouets de la nouvelle génération en se transformant en console rétro.
Mais cette adaptation de l’univers Chris Van Allsburg, auteur du livre Jumanji, est-elle un navet ou au contraire révolutionnaire ?
Dans un premier temps, on peut observer plusieurs différences entre les deux adaptions faites au cinéma, la première avec Robbie Williams se passe essentiellement dans le monde réel avec les effets de Jumanji dans celui-ci alors que dans le second c’est l’inverse les quatre adolescents sont propulsés dans le jeu et doivent le finir si ils veulent en sortir.
L’émotion, dans le premier opus l’histoire d’Allan se veut touchante et elle est très bien exploitée tout le long du film, et c’est ce qui manque au second opus. En effet, le scénario repose beaucoup plus sur le badass que le pathos. Ce qui est bien pour un film d’action mais qui empêche l’attachement du spectateur pour les personnages.
Le fait que le réalisateur est pris le parti d’adapter Jumanji en jeux vidéo en reprenant les codes de celui-ci permet au film d’avoir une rythmique cohérente et fluide mais si le scénario est ultra-prévisible et qu’il n’apporte rien de nouveau. Les références du jeu vidéo sont présentes dans le film, allant de la banale jauge de vie aux différentes caractéristiques des personnages comme leurs forces, faiblesses, coups spéciaux … Néanmoins, je trouve que le film aurait gagné à pousser encore un peu plus la caricature du jeu vidéo qui reste selon moi assez basique et légère.
Au final le pari était risqué du fait que l’œuvre original est apprécié du plus grand nombre, culte voir fédératrice mais le réalisateur a su nous offrir un film léger, sans prétention et parfait pour passer le temps. La force du film est qu’il n’est pas vendu comme un grand film novateur juste un film qui joue sur la nostalgie de notre enfance.
